lundi 14 mai 2012

Lorsque la peur se présente

Q : Je vous ai entendue dire dans une de vos vidéos : « En un instant, vous pouvez décider qu’assez est assez et en finir avec vos schémas de peur ». Est-ce vraiment possible d’en finir ainsi ? Un de mes plus grands problèmes a été depuis l’enfance la PEUR, et il y a des années mes thérapeutes à San Francisco m’ont diagnostiqué comme compulsif obsessionnel. Pouvez-vous me donner des instructions spécifiques sur comment en finir avec les sentiments de peur dans ma vie ? (de N)
 
Jac : Chaque émotion est précédée d’une pensée. Lorsque la peur se présente, il y a une pensée à laquelle on croit dans les secondes qui précèdent l’expérience de la peur. Si vous ressentez de la peur depuis longtemps, il est alors probable que vous ne reconnaissiez pas les pensées-racine car l’expérience de la peur accapare toute votre attention lorsqu’elle se présente.

Pouvez-vous identifier les pensées qui sont dans le mental juste avant que la peur prenne place? Pouvez-vous voir que ces pensées sont adoptées sans examen? Nous avons appris, alors que nous étions enfants, des habitudes de penser malsaines  et il peut donc y avoir un peu de travail pour défaire ces habitudes de penser. Il y a deux étapes : identifier la pensée à laquelle on a adhéré juste avant la peur, et voir que cette pensée n’est qu’une pensée vide – ceci est la partie la plus difficile car le mental vous dira que ces pensées vous protègent. Relevez donc ces pensées puis voyez au travers.

Les pensées ne sont rien, ne les croyez pas. Comment une pensée pourrait vous protéger, lorsqu’il n’y a pas de « vous »? Les pensées identifiées (l’ego) se protègent elles-mêmes pour continuer ce cycle de contraction. La peur nourrit l’idée que vous êtes un individu séparé. C’est son unique fonction. Si  l’histoire que vous n’êtes pas en sécurité  et qu’il existe un danger est acceptée comme vraie, la peur s’ensuit, elle est expérimentée. Laisser courir ces pensées est simplement une mauvaise habitude.

Laissez passer les pensées compulsives et obsessionnelles et même si vous savez que le mental les suit, voyez cela également. S’il existe un déséquilibre dans le mental ou le corps, la même approche s’applique : rappelez-vous que vous n’êtes pas les pensées, que vous n’êtes pas le corps. Certaines pensées seront adoptées d’autres pas… c’est seulement lorsqu’elles le sont qu’il peut y avoir l’expérience de la souffrance.

Jac O’Keffe
 
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1 commentaire:

  1. C'est le même "principe" que l'allergie !
    Voir les écrits du Dr Salomon SELLAM entre autre le livre : les allergies c'est bien plus simple qu'on le pense !

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